" Situé au sein d'un chapitre noble de chanoinesses du 18e siècle, j'ai choisi d'intégrer le Jardin du OUI dans ce qui fut l'enclos de l’abbesse, autrefois planté de vignes.

Il se compose de feuilles de prunus, branchages de genêts fleuris, fusain, buis, pâquerettes, herbes graminées et sauvages, ainsi que des copeaux de frêne, chêne, hêtre, merisier, poirier fournis par Gilbert le sculpteur sur bois du chapitre.

Par une belle journée ensoleillée  et dans le cadre d'une balade gourmande, le Jardin du OUI se construit au contact des marcheurs gourmands et des habitants du village durant sept heures. Les questions, les commentaires se poursuivent et évoluent tout au long de cette journée au fur et à mesure de l'élaboration du mandala. Ce bel échange autour de cette autre manière d'aborder l'art permet à chacun de s'approprier le Jardin du OUI.

Les enfants présents ce jour-là proposent à leurs enseignants et leurs camarades de classe une visite du Jardin du OUI dès le lendemain. Ils observent l'évolution au fil des jours.

Vandalisé par un adulte, les enfants choqués reconstruisent les parties détruites. Le jardin du OUI devient symbole d’une belle leçon de vie offerte par les jeunes. Pour eux, il s'agit de respect pour un travail, pour la beauté, pour l'art ainsi qu'une leçon de sciences sur la disparition naturelle des éléments végétaux.

Le Jardin du OUI se retire trois semaines après sa création et laisse derrière lui un beau souvenir dans la mémoire collective. "